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Patrimoine

Patrimoine

2017 06 Contrat 1

Deux maîtres papetiers pour un moulin aurillacois

Un bail à ferme du 17 mai 1735

 

Bien que la très grande majorité du papier fabriqué en Auvergne au XVIIIe siècle provienne des papeteries de Chamalières, d’Ambert et de Tiers, Aurillac peut se targuer d’avoir eu jusqu’à trois moulins à papier à cette époque[1].

 

L’un de ces moulins est encore visible rue Jean-Baptiste Veyre, ancienne route de Saint-Simon. Même si la roue à aubes a disparu et que l’arche conduisant l’eau à l’intérieur du moulin a été comblée, l’extérieur du bâtiment a peu changé depuis qu’une gravure anonyme l’a immortalisé vers 1835.

 

D’abord moulin céréalier, puis foulon pour battre la laine, le moulin de la Brune est transformé en moulin à papier en 1734. Il appartient alors à Jean Breu, marchand apothicaire, qui souhaite non pas se reconvertir, mais faire appel à des spécialistes qui exploiteront le moulin.

 

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Girouettes illicites à Murat

23 décembre 1680

 

Regardant tantôt à l’est, tantôt à l’ouest, je tourne et danse au gré du vent sans jamais m’envoler. Je suis… la girouette.

 

Objet décoratif plus qu’informatif aujourd’hui, la girouette se rencontre sous toutes les formes et surtout sur tous les toits, de l’église à la simple cabane. Or, cette liberté de posséder une girouette, qui semble aller de soi aujourd’hui, est l’un des nombreux acquis de la Révolution française : elle est proclamée le 13 avril 1791.

 

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Un drapeau pour les cordonniers d’Aurillac

1779

 

Un peu de bleu, de vert, de violet, beaucoup de rouge et des liserés dorés… Les compagnons cordonniers d’Aurillac aiment la couleur et l’affichent… sur leur drapeau.

 

Ce document est un prix-fait, ancêtre du devis, passé entre seize ouvriers du cuir et un tailleur d’habits nommé Raymond Vernhes qui, cette fois, n’emploiera pas ses talents à réaliser robes et culottes. Les travaux concernent un drapeau et laissent peu de place à l’imagination du tailleur, puisque les détails en sont minutieusement décrits, de la matière à l’iconographie, en passant bien sûr par la couleur. De la taille d’une toise carrée, c’est-à-dire environ 2 mètres carrés, il sera composé en taffetas : une croix large croix rouge divise le drapeau et laisse dans les coins quatre carrés colorés, un blanc, un vert, un « bleu de ciel » et un violet. Le tout est entouré d’un liseré de dentelle argentée ou dorée (il est bien précisé qu’il s’agira d’« argent ou or faux », les fils métalliques étant certainement trop chers pour les moyens des cordonniers) et doit être livré avec sa hampe en bois, laquelle sera agrémentée d’un cordon à gland de soie rouge incrustée de fils argentés et d’une cravate blanche. Cette bande d’étoffe, sans doute en soie, était nouée en haut de la hampe. Elle pouvait être brodée ; sa sobriété ici contraste avec le reste du drapeau.

 

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La gestion des ressources humaines

à l’abbaye de Maurs au XIVe siècle

 

C’est la crise économique à Maurs : les temps sont durs, les pauvres se multiplient, il faut réagir afin de ne pas faire faillite… une réorganisation des effectifs et du recrutement s’impose.

 

Quoique ce constat nous rappelle vaguement le contexte actuel, le document que vous avez sous les yeux n’est pas le plan social d’une entreprise cantalienne du XXIe siècle, mais un accord passé entre l’abbé et les moines de l’abbaye bénédictine de Maurs, le 30 décembre … 1323.

 

Réunis en chapitre, comme tous les matins, les moines discutent des affaires de leur abbaye. Il leur arrive d’être en désaccord, comme lorsqu’il fallut désigner un successeur au défunt abbé Bernard II en 1313. Ce sera finalement le pape Jean XXII qui mettra un terme aux tensions en nommant un moine originaire de l’actuelle Dordogne, Adhémar II, en 1318. Cependant, en ce jour d’hiver, les moines et leur abbé partagent un sentiment uniforme : l’abbaye va à sa perte.

 

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Les Crandelloises en lutte contre le travail dominical

Diplôme d’agrégation de l’Association réparatrice des blasphèmes et
de la violation des dimanches (1848)

 

Et le septième jour, Dieu se reposa de tout le travail qu’il avait fait. C’est sur ces quelques mots de la Genèse que s’est bâtie la tradition chrétienne du repos dominical, qui survit encore tant bien que mal aujourd’hui. Le dies dominicus devait ainsi être, pour les maîtres comme pour les domestiques, le jour que l’on consacre au Seigneur, en se rendant notamment à la messe. Malgré quelques exceptions dans certains corps de métiers, cette tradition s’est maintenue pendant tout le Moyen Age et la Renaissance. La Révolution française a bien remis en cause ce fonctionnement, avec la mise en place du calendrier républicain de 1793 à 1805 : disparu le dimanche, puisque chaque mois était divisé en semaines de 10 jours. Sans vocation religieuse, le dixième jour, appelé décadi, était tout de même le jour de repos commun des Français. Avec seulement 36 jours de repos et la suppression des fêtes religieuses chômées (on passe de 25 fêtes religieuses à 5 fêtes civiles), la transition dut être rude pour les travailleurs !

 

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Quand le constat amiable n’existait pas…

Un accident de la circulation en 1926

 

Complété « à chaud » suite à un accrochage entre deux voitures, le constat amiable permet d’éviter des recours à rallonges et des coûts disproportionnés. Il accélère aussi l’indemnisation des sinistres. C’est un dirigeant d’une mutuelle d’assurance bien connue qui est à l’origine de sa création en 1964, tandis que l’assurance est rendue obligatoire en 1958. Mais avant cela, comment procédait-on ?

 

Lors du classement des archives du tribunal civil d’Aurillac, il a été découvert un rapport d’expert du 28 juillet 1926 concernant l’affaire Daval contre Abeil, suite à un accident de la circulation survenu le 5 juillet précédant, au carrefour de l’avenue Jean-Jaurès et du boulevard du Pavatou. Mandaté par le président du tribunal, le géomètre-expert F. Cavaroc fut chargé d’enquêter sur cet accrochage et d’en déterminer les causes et les circonstances.

 

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