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 talisman

Les éditions Zulma ont cette incroyable faculté à nous faire découvrir des trésors littéraires du monde entier. En voici un, un trésor qui nous vient du sous-continent indien, Talisman de Vaikom Muhammad Basheer (1908-1994).

 

Cet écrivain kéralais écrit dans sa langue maternelle, le malayalam, une des 22 langues officielles de l'Etat indien. Merveilleusement traduit par Dominique Vitalyos, ce trésor composé de douze nouvelles, nous fait découvrir une écriture qui nous renvoie à la simplicité de la vie quotidienne. Une simplicité de la vie indienne, certes, mais qui témoigne aussi de la constance de la nature humaine, au-delà des nationalités, des cultures et des religions.

  

Ces portraits d'hommes et de femmes qui évoluent dans un contexte politique colonialiste difficile de violence policière et de mouvements indépendantistes indiens, nous font penser aux portraits maupassantiens.

  

 basheerC'est avec la nouvelle le Talisman que le livre débute, une histoire d'amour entre deux chiens appartenant l'un à une famille hindou, l'autre à une famille musulmane. Cette allégorie témoigne gentiment, mais de façon burlesque, des problèmes de communautarisme que l'Inde rencontre.

 

De même, les propriétaires du chien musulman qui mord toutes les femmes hindous (suite à sa déception amoureuse avec la chienne hindou ...) investissent dans des talismans qui résolvent les maux du quotidien. Et voici le talisman qui protège contre la calvitie !! Malheureusement pour eux, ce sont leurs amis qui profitent du sort chanceux, non pas pour un enrichissement capillaire, mais pécuniaire !

 

Une autre parle de l'inconstance de la parole et de la trahison : un écrivain et un indépendantiste indien se rencontrent en prison. Je vous laisse imaginer l'histoire, entre le respect par intérêt et la dénonciation... mais, malgré tout, l'attachement amical entre deux hommes reste.

  

Ce petit bijou, qui est écrit très simplement, nous fait sourire, compatir, bref, comprendre que nous sommes des êtres humains. Les personnages sont des êtres ordinaires confrontés à des problèmes de la vie courante dans leur contexte indien. Finalement, malgré les différences de culture, de religion, de politique, les travers et les qualités de la nature humaine sont bien universels !

  

Claire Lafon

 

 

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