« Le Japon et les Japonais au cinéma » rassemble plusieurs films remarqués par la critique internationale,
sans autre prétention que d’évoquer une société japonaise urbaine ou campagnarde qu’on dit travailleuse, patriarcale et conformiste, mais aussi traversée de failles quasi sismiques. Pas étonnant pour cette nation constituée d’îles volcaniques situées à la rencontre de grandes plaques tectoniques du Pacifique.
Les Japonais ont aussi à faire avec un imaginaire qui leur est propre et une histoire riche, dont la mémoire douloureuse persiste et trouble encore le présent malgré l’intense essor économique du vingtième siècle et la mondialisation du vingt et unième.
Aussi les cinéastes réunis ici, japonais pour la plupart, s’appuient-ils souvent sur des points de vue marginaux, celui des enfants, des vieillards, des exclus, pour exprimer ce « grand écart » qui a fait passer leur pays de la sandale de bois au talon aiguille, en passant par la botte militaire et la bombe atomique...
Polar, drame, comédie de mœurs, série, les genres du cinéma font bien sûr partie de leur syntaxe cinématographique.
Plus surprenant peut-être pour le public occidental, le dessin animé, qui n’est pas uniquement au Japon une expression pour la jeunesse : on l’utilise aussi la fantasy, la science-fiction, ou pour des narrations psychologiques à ligne claire qui font souvent la part belle à la nature et aux paysages de l’archipel nippon.